Introduction
Dans un contexte où les attentes sociétales et environnementales sont de plus en plus fortes, les entreprises n’ont plus d’autre choix que d’intégrer ces enjeux dans leur modèle économique. Il ne s’agit plus seulement de maximiser les profits, mais d’adopter une démarche plus responsable qui bénéficie à la fois aux collaborateurs, aux clients, à l’environnement et à la société dans son ensemble. C’est dans ce contexte qu’une stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) trouve tout son sens.
Mais alors, en quoi consiste réellement une stratégie RSE et comment la définir de manière efficace ?
Qu'est-ce qu'une stratégie RSE ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est essentiel de définir la notion de « Responsabilité Sociétale des Entreprises » :
Ce concept repose sur une idée fondamentale : une entreprise doit aller au-delà de sa performance financière en intégrant des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance dans son modèle d’affaires.
La RSE s’appuie sur les trois piliers du développement durable : économique, social, et environnemental. Ces trois piliers se traduisent par des actions concrètes qui permettent non seulement de réduire les impacts négatifs de l’activité, mais aussi de générer de la valeur à long terme pour toutes les parties prenantes. Les entreprises peuvent s’appuyer sur des référentiels existants, telle que la norme ISO 26 000, qui aborde le sujet autour de 7 questions centrales : la gouvernance, les droits humains, les conditions et relations de travail, la responsabilité environnementale, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, et les communautés et de développement.
En France, le cadre législatif autour des sujets de RSE s’est renforcé progressivement avec des lois pionnières, notamment la loi NRE (2001), les lois Grenelle (2009-2012), la loi sur la transition énergétique (2015), la loi PACTE (2019) et la CSRD (2022). Ces textes ont imposé aux grandes entreprises des obligations de transparence et de reporting extra-financier, tout en incitant les plus petites entreprises à adopter des démarches volontaires. Par ailleurs, le statut d’entreprise à mission, introduit par la loi PACTE, offre aux entreprises la possibilité de formaliser leur engagement en définissant une « raison d’être » et en se dotant d’objectifs précis contrôlés par un comité et un tiers indépendant.
Une stratégie RSE réussie n’est pas un simple exercice de communication, sous peine de tomber dans du « greenwashing¹ ». Elle repose sur une démarche structurée, basée sur des engagements concrets et mesurables, qui permet d’améliorer la performance globale de l’entreprise tout en répondant aux attentes de ses parties prenantes, qu’il s’agisse des clients, des employés, des investisseurs, etc.
¹Méthode de marketing qui consiste, pour les entreprises, à utiliser l’argument écologique auprès du public afin de se donner une image éco-responsable, alors que la réalité est tout autre et leurs pratiques loin d’être à la hauteur des allégations
Pourquoi mettre en place une stratégie RSE ?
Une stratégie RSE bien pensée présente de multiples avantages :
1. Améliorer la compétitivité de l’entreprise : Une démarche RSE bien intégrée constitue un levier stratégique puissant pour renforcer la compétitivité des entreprises. La RSE est significativement corrélée avec la performance économique.
2. Attirer et fédérer les talents : Une entreprise engagée dans une démarche RSE attire non seulement des clients, mais aussi des talents. Les employés veulent travailler dans des environnements où leurs valeurs personnelles sont respectées et partagées.
3. Réduire les risques : Intégrer la RSE permet de mieux anticiper et gérer les risques (réglementaires, environnementaux, réputationnels). Une stratégie proactive permet d’éviter les mauvaises surprises. Par exemple, une entreprise qui réduit son empreinte carbone se prépare aux futures réglementations climatiques et évite de potentielles amendes ou restrictions. De même, adopter des pratiques éthiques dans la chaîne d’approvisionnement réduit les risques de scandales médiatiques ou de boycotts des consommateurs, tout en renforçant la confiance des parties prenantes.
de performance économique de plus a été enregistré par les entreprises ayant adopté une démarche RSE.
Étude publiée par France Stratégie
des jeunes de 18 à 30 ans sont prêts à changer d’emploi pour une position jugée écologiquement utile.
Enquête Harris Interactive pour un réveil écologique
des jeunes de 18 à 30 ans se disent prêts à renoncer à postuler dans une entreprise qui ne prendrait pas en compte les enjeux environnementaux.
Enquête Harris Interactive pour un réveil écologique
Comment s’y prendre pour structurer une stratégie RSE robuste ?
Définir une stratégie RSE demande une approche structurée et adaptée aux spécificités de l’entreprise. Voici quelques étapes clés à considérer lors de la définition de votre stratégie RSE :
1. Sensibiliser et embarquer vos collaborateurs : La RSE n’est pas que l’affaire de la direction. Il est essentiel d’embarquer ses collaborateurs pour qu’ils deviennent les ambassadeurs de la démarche.
2. Engager vos parties prenantes : il est essentiel d’identifier et dialoguer avec les parties prenantes de l’entreprise (clients, fournisseurs, etc.) pour comprendre leurs attentes et intégrer leurs préoccupations dans votre stratégie RSE.
3. Faire un état des lieux de vos pratiques RSE : Il est probable que votre entreprise soit déjà engagée dans des pratiques RSE sans le savoir ! Une évaluation RSE permettra d’identifier les bonnes pratiques existantes, ainsi que des pistes d’amélioration.
4. Evaluer et prioriser les enjeux RSE : Un bon point de départ consiste à identifier et cibler les thématiques RSE les plus pertinentes et matérielles, alignées sur les attentes des parties prenantes, qu’il s’agisse de questions environnementales, du bien-être des employés ou de pratiques commerciales responsables, etc. La matrice de (double) matérialité est à ce propos un excellent outil pour hiérarchiser les enjeux RSE en fonction de leur importance pour l’entreprise et les parties prenantes.
5. Définir vos objectifs et les principaux axes de votre stratégie : La définition des grands axes de votre stratégie et les engagements associés est une étape importante pour orienter votre démarche RSE. Il s’agit d’une boussole qui servira de fondement à toutes vos actions futures.
6. Élaborer un plan d’action : Pour atteindre vos objectifs RSE, il est indispensable d’identifier les initiatives à mettre en œuvre, les ressources nécessaires et les responsabilités assignées.
7. Adopter une approche d’amélioration continue : Une réévaluation périodique de votre stratégie RSE est importante pour l’adapter aux évolutions réglementaires, technologiques et sociétales, assurant sa pertinence et son efficacité.
Et si vous vous lanciez ?
Alors, prêt à se lancer dans l’aventure RSE mais vous manquez de temps ou ne savez pas comment vous y prendre ?
Nous vous aidons à concevoir et déployer une stratégie RSE adaptée à vos enjeux spécifiques :
• Une approche structurée et sur mesure : Nous analysons vos spécificités sectorielles et vos enjeux pour concevoir une stratégie RSE alignée sur vos priorités stratégiques et les attentes de vos parties prenantes.
• L’appropriation et l’engagement des collaborateurs : Nous aidons vos équipes à s’impliquer activement dans la démarche, afin qu’elles deviennent des acteurs clés et moteurs du changement.
• Une expertise pointue et un regard extérieur : Nos spécialistes apportent une analyse experte sur des sujets tels que la gouvernance, l’empreinte carbone ou la conformité réglementaire, etc.
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